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Un que les Allemands n’ont pas

Lyon, 17. Juni 2010, 18:40 | von Niwoabyl

français

(Paco à publié son article sur Pierre Assouline dans l’hebdomadaire allemand « der Freitag ». Son Texte est une approche allemande du phénomène « Passou », traduit en français pour notre blog littéraire, Der Umblätterer / Le tourneur de pages.)

deutsch

(Vor einer Woche ist Pacos Artikel über Pierre Assouline im »Freitag« erschienen. Jetzt für den Umblätterer ins Französische übersetzt, damit die Passoulinisten mal sehen können, wie »Passou« in Deutschland rezipiert wird.)

*

Frank Fischer

Un que les Allemands n’ont pas
 
Pierre Assouline et sa petite tasse blanche

Traduit de l’allemand par Niwoabyl

Il compare le talent littéraire de Churchill à celui de de Gaulle. Son texte est suivi de plus de 1200 commentaires. Il écrit sur Georges-Arthur Goldschmidt et son œuvre de traducteur. A nouveau, plus de 1000 réactions. Il polémique contre le dernier roman d’Alain Robbe-Grillet, un livre fait pour le scandale – et provoque encore près de 900 commentaires.

S’il existait un pendant allemand à Pierre Assouline, ce serait sans doute un mélange de Marcel Reich-Ranicki, Martin Walser, Hans Magnus Enzensberger, Matthias Matussek et Don Alphonso. Depuis octobre 2004, Assouline rend compte sur son blog « La république des livres » de la vie littéraire de France et du monde, toujours au rythme des nouvelles parutions, des prix, des scandales, des jubilés et des décès.

Il publie en moyenne une nouvelle entrée par jour, et parfois plus, week-ends et jours fériés inclus – et par « entrée » l’on n’entend jamais le partage sans commentaire d’une vidéo prise sur YouTube, il s’agit toujours d’un texte développé, qui excède souvent les dimensions d’une page de journal. Assouline ne peuple pas non plus de ses critiques et observations culturelles les « cimetières des recensions » dont parlait Peter Glotz. Ses articles trouvent chaque jour, malgré leur longueur étonnante pour un blog, des dizaines de milliers de lecteurs. Jusqu’à présent, Assouline a publié plus de 2030 textes, suivis d’environ 280 000 commentaires. Cela fait en moyenne 140 commentaires par entrée, et, répétons-le : il est ici question de littérature. « La république des livres » fondée par Assouline est à comprendre comme une réponse « républicaine » au « Monde des Livres », le supplément littéraire du quotidien « Le Monde ». Le titre faisait ainsi dès le départ allusion à une tradition du débat qui s’est ensuite rapidement établie dans le cadre même du blog.

passouline.blog.lemonde.fr – commentaires par article (entre le 6 octobre 2004 et le 31 mai 2010)
passouline.blog.lemonde.fr – commentaires par article
(entre le 6 octobre 2004 et le 31 mai 2010)

Comme tous ceux du « Monde », le blog de Pierre Assouline utilise le logiciel WordPress, et son apparence est de la plus grande simplicité. La présentation en serait presque sympathique à force d’amateurisme. Quand un titre s’étale sur plusieurs lignes, certains navigateurs en superposent les lettres, et les illustrations ne s’intègrent pas précisément selon les règles d’une mise en page harmonieuse. Il arrive aussi que la police d’un même article change à plusieurs reprises sans raison, sans doute un résultat du copier-coller.

Un nouvel âge de la conversation

Bien qu’Assouline soit le seul auteur de son blog, le nombre élevé des commentaires montre qu’il ne s’agit pas là d’un one-man-show critique. Ses propres textes ne sont que le sommet de l’iceberg. Les commentateurs ajoutent à chaque entrée leurs compléments, ils ergotent, élargissent le contexte et s’exercent à la provocation. « La République des livres » a aussi ses trolls. Assouline lui-même ne répond que rarement, mais il est très satisfait de la masse de réactions anonymes qu’il suscite. Son blog lui a ainsi fournit la matière d’un livre publié en 2008 par les éditions Les Arènes. L’ouvrage ne contient aucun texte de son cru, mais un choix des 600 meilleurs commentaires, les plus intelligents, les plus drôles ou les plus agressifs, un hommage déclaré de l’auteur à ses lecteurs.

Le titre du volume, « Brèves de blog », reprend les « Brèves de comptoir », très connues et appréciées, de Jean-Marie Gourio, une collection annuelle de propos entendus dans les bistrots et les cafés. Assouline se contente d’y adjoindre une préface, dans laquelle il essaie de décrire la pratique du commentaire comme l’avènement d’un « nouvel âge de la conversation », et invoque une « Critique de la raison blogosphérique ».

« Passou », comme le nomment ses lecteurs en référence à l’adresse du blog (passouline.blog.lemonde.fr), a aussi créé un terme pour désigner ses plus fidèles commentateurs, il les appelle les « intervenautes ». Ces internautes qui prennent la parole sont prédestinés à renouveler la tradition des salons littéraires, justement parce qu’ils s’expriment anonymement. A l’instar du poète portugais Fernando Pessoa avec ses douzaines d’hétéronymes, chacun peut vivre ainsi différents aspects de sa personnalité et se chercher un rôle à l’intérieur de la pratique redéfinie de la conversation.

Mais pourquoi Assouline provoque-t-il tant de commentaires, et pourquoi une figure comme la sienne est-elle impensable en Allemagne? D’abord une réponse simple : Assouline a tant accumulé de capital symbolique qu’on ne peut plus passer à côté. On se doit de le lire. Et même si, comme à l’ordinaire, seul un petit pourcentage de lecteurs rédige des commentaires, cela suffit pour obtenir une production de cette importance.

Pierre Assouline (source: Wikimedia Commons)Assouline, né en 1953 à Casablanca, était déjà un grand nom de la vie littéraire française avant l’internet. Il travaillait, comme critique et comme journaliste culturel, pour plusieurs organes de presse ainsi que pour la radio, entre autre dans la légendaire émission hebdomadaire « Le masque et la plume », où depuis les années cinquante bat le cœur de la France culturelle. Pendant dix ans, il fut rédacteur en chef du magazine « Lire », tout en publiant des biographies populaires, notamment d’Hergé ou de Georges Simenon. Celles qu’il consacra au galeriste de Picasso, Daniel-Henry Kahnweiler, et à Henri Cartier-Bresson sont également parues en allemand. En outre, Assouline est aussi un romancier à très grand succès. Certains de ses romans sont aussi sortis chez des éditeurs allemands, en dernier lieu « Lutetia » (»Lutetias Geheimnisse«) chez Blessing, où doit paraître à l’automne « Le Portrait » (»Das Bildnis der Baronin«).

Et voilà : un « homme de lettre » dans les règles de l’art, qui avait déjà utilisé tous les leviers de la popularité avant même de devenir blogueur. A présent, il consacre jusqu’à cinq heures par jour à son blog. C’est un travail à mi-temps, où il ne fait que ce qu’il a toujours fait : rendre compte, en journaliste, de la vie culturelle. A la différence qu’il dispose dorénavant de centaines de réactions écrites pour juger de son impact. Et l’industrie du livre considère aussi ces commentaires comme des indicateurs de tendances.

Impensable en Allemagne

« Passou » se donne l’allure d’un conservateur de la tradition des cafés. L’accroche de son site est un portrait de lui en train de boire le contenu d’une petite tasse de café, un symbole contre le provincialisme, pour Paris, pour le café comme lieu de culture, pour Jean-Paul Sartre au « Flore ». C’est une autre raison du succès de la « République des livres ». Une grande partie de la vie culturelle en France repose sur la conversation, sur les bistrots, et moins sur les articles culturels des journaux (qu’on ne pourrait en ceci comparer à la tradition allemande du « Feuilleton »). Le soin apporté à la langue orale et à la conversation comme pratique culturelle s’est déplacé sur l’internet, où il prend une forme écrite, par exemple sous la forme des commentaires d’un blog.

D’autre part, le rapport avec la tradition littéraire est différent en France. Dans les librairies, au rayon des livres de poche, les classiques sont nettement majoritaires. Et ces classiques sont populaires, ils sont accueillis avec beaucoup moins de distance qu’outre-Rhin. Comparons seulement le lectorat de Wieland ou de Goethe en Allemagne avec celui de Voltaire et d’Hugo en France, sans parler de Balzac, Maupassant, Zola, dont le succès paraît bien supérieur à celui par exemple de Fontane.

Assouline se veut un représentant de cette grande tradition, c’est sur cet arrière-plan qu’il met en place, avec la meilleure conscience du monde, son programme boulevardier. En contrepartie, il peut porter un oeil critique sur les auteurs et les débats d’aujourd’hui. C’est justement parce qu’ils se présentent comme une « littérature contre la littérature » que les enfants terribles des lettres françaises, au premier rang desquels Michel Houellebecq ou Christine Angot, rencontrent tant de lecteurs et déclenchent tant de discussions.

A côté de la littérature française, Assouline écrit de préférence sur les écrivains anglais, espagnols ou allemands. Son intérêt pour ces derniers s’arrête dans le temps au Groupe 47, mais il observe précisément tout ce qui concerne Ingeborg Bachmann, Paul Celan, Peter Handke ou Günter Grass. Et s’il y a du scandale, comme lors du refus d’accorder le prix Heine à Handke, ou des aveux de Grass d’avoir appartenu à la Waffen-SS, il trouve aussi à qui parler. En quantité au moins, ces débats français devraient avoir laissé leurs équivalents allemands loin derrière eux. Le déchaînement de commentaires n’est cependant jamais aussi sûr que lorsqu’il en va d’auteurs à la fois discutables et brillants, Ernst Jünger par exemple, Ernst von Salomon, ou bien d’écrivains français assez comparables, comme Céline. Et dernièrement, bien sûr : Jonathan Littell.

Ces noms se retrouvent aussi dans les « Feuilletons » allemands, mais la blogosphère germanophone, avec sa surproduction de blogs sur les médias et pour la vigilance à leur égard, leur fait place bien moins facilement. On y parle de littérature avant tout quand se présente un scandale facile à saisir, comme l’affaire Hegemann. Ce n’est peut-être pas si grave qu’il n’existe pas de Pierre Assouline allemand : devant le croisement proposé plus haut, nous pourrions bien prendre peur.
 


Kaffeehaus des Monats (Teil 53)

sine loco, 6. Juni 2010, 10:27 | von Niwoabyl

Wenn du mal richtig Zeitung lesen willst:

Lyon: das Café 203 in der Rue du Garet (absichtlich verzogene Aufnahme, wie immer)

Lyon
Das Café 203 in der Rue du Garet.

(Hier hängt Lektüre an den Wänden. Die anarchistisch-bildungsprotze­rische Auswahl der eingerahmten Zitate besorgt der Hausphilosoph, der nach Mitternacht im Café sein sehr weltmännisches Unwesen treibt. Außerdem eine Hochburg des Kirs: Hier wird Weißwein grundsätzlich geschändet, und zwar anhand der absonderlichsten Sirupe: Feigensirup, Ingwersirup, Mimosensirup oder auch, besonders zu empfehlen: Geraniensirup.)
 


Maigret

Paris, 14. März 2010, 11:49 | von Niwoabyl

Tilman Spreckelsen hat ja für FAZ.NET alle 75 Maigret-Romane von Georges Simenon gelesen, einen pro Woche, insgesamt eineinhalb Jahre lang, und alles schön lexikonisiert. Mitte Oktober war er mit allen durch, und vor ein paar Monaten sind die Texte auch gesammelt in einem Einzelband im Maigret-Verlag Diogenes erschienen.

Wie auch immer, was die Maigret-Exegese an sich betrifft, denke ich, dass das Corpus Simenoni aus zwei Gründen absolut spannend ist:

1. Simenon wird immer wieder von der Literaturwissenschaft wiederentdeckt. Dann werden immer die gleichen zwei total verrückten Sätze zitiert. Der von García Márquez: »Simenon ist der wichtigste Schriftsteller des 20. Jahrhunderts.« Und der von André Gide: »Simenon est le plus grand romancier de tous, le plus vraiment romancier que nous ayons en littérature.« Der zweite ist besonders lustig, da Gide bekanntlich mit der Gattung Roman kein einfaches Verhältnis hatte und selbst auch nie einen ›Roman‹ veröffentlichen wollte. Also klingt für mich dieser Satz eher nach verschlüsselter Beschimpfung. Die »echten« Romane Simenons sind auch extrem konventionell und eh schlampig geschrieben. Die scheinbar auch eher konventionelle, anspruchslose Krimi-Reihe gehört aber zum absolut Geilsten, was die moderne französische Literatur zu bieten hat.

2. Die Maigret-Romane wurden von Simenon tatsächlich als flotte Krimis konzipiert, zur Abwechslung und Entspannung geschrieben. Und bei der fast unbewussten ewigen Wiederkehr derselben Themen und Motive sind es gerade Simenons Schlampigkeit und sein Drauflos-Schreiben, die Wunder bewirken. Soviel ich weiß, schrieb er seine Romane meistens in einer knappen Woche. Zwei Tage Grübelei, einen Tag Notizen machen, zwei bis vier Tage Niederschrift und ab ging die Post, fünf- bis zehnmal im Jahr. Was Rainald Goetz einmal in einem anderen Zusammenhang über Helmut Krausser schrieb – »der Typ hat derartig einen an der Klatsche, Wahnsinn« – gilt also unbedingt auch für Simenon. (vgl. R. G., »Abfall für alle«, 1999, S. 765)

Usw.


Erleuchtung

Lyon, 29. Januar 2010, 12:24 | von Niwoabyl

Spannend bis in die Lesermeinungen hinein: die neue FAZ-Serie »Intellektuelle Erleuchtungen«. Im ersten Teil Henning Ritter über Descartes. In den Kommentaren dann folgendes Szenario:

  • am 13.01. um 18:31 – bibliografische Anmerkungen eines ziemlich sammelwütigen Lesers, Hinweise auf die Erleuchtungserlebnisse von Karl Marx und Charles Darwin, Lob Henning Ritters;
  • am 13.01. um 18:41 – derselbe Leser (sicher leider gar nicht der Helmut Hampl, von dem Google weiß, dass er von Beruf Tischten­nistrainer ist) fügt noch etwas zur theologischen Sicht der Erleuchtung hinzu und zitiert ermüdend lang aus der »Theologischen Realenzyklopädie«;
  • am 14.01. um 20:51 – ein anderer Leser meldet sich zu Wort, und zwar mit einer schönen Geschichte, in der es um dänischen Pan­theismus geht;
  • am 15.01. um 07:53 – Comic Relief: lustige Bemerkung eines wie­derum anderen Lesers über Descartes‘ äußere Erscheinung (und tatsächlich sieht Descartes auf dem Bild, das die FAZ-Leute ausgewählt haben, ganz gutgelaunt aus);
  • am 15.01. um 11:10 – na also: wilder Angriff auf Descartes und nebenbei auch auf Freud, denen der aufgeregte Leser Montaigne und Schopenhauer vorzieht;
  • am 15.01. um 14:10 – derselbe Leser hat drei Stunden später offenbar gedacht, er habe sich nicht klar genug ausgedrückt, und liefert eine Verallgemeinerung bzw. Theoretisierung, indem er aus ideengeschichtlicher Perspektive das Thema der intellektuellen Erleuchtung als Populismus verwirft, peng!

Nun freue ich mich sehr auf die Lesermeinungen, die der eben erschienene zweite Teil der Serie (Iris Wenderholm über Rousseau) veranlassen wird. Liebe FAZ.NET-Leserschar, enttäusch mich nicht!


Willkürliche Superlative (Teil 1): Wann
wurde der schönste Satz aller Zeiten gesagt?

Lyon, 27. Januar 2010, 06:28 | von Niwoabyl

Der schönste Satz aller Zeiten wurde irgendwann in den ersten Jahrzehnten des 4. Jahrhunderts n. Chr. in Ägypten, genauer: in den Wüsteneien der Thebais, gesagt, oder eher: geschrien, mit voller, vibrierender Stimme und mit einer erhabenen Geste der Weigerung samt hoch über den Kopf erhobenen Armen. Und zwar vom Anachoreten Palemon, der zum Glück Pachomios‘ Meister war, denn der inzwischen zum Heiligen avancierten Famulus hat den sublimen Satz in die Ewigkeit retten können.

« En ce temps-là, le désert était peuplé d’anachorètes … » (Anatole France: « Thaïs », auch nicht schlecht). Und am Abend saßen sie munter zusammen zum Abendbrot und -gebet und verzehrten mit Olivenöl übergossenes Salz.

Und siehe da, als Palemon des Öls ansichtig wurde, da durchfuhr ihn der Geist und ließ ihn verlautbaren:

»DER HERRGOTT WIRD GEKREUZIGT,
UND ICH, ICH, ICH ESSE ÖL?«



Opéra de Paris

Paris, 25. September 2009, 09:37 | von Niwoabyl

Was man so vom Einstand des neuen Pariser Operndirektors Nicolas Joel hört, ist ja putzig, diese provenzalische (vulgo: provinzielle) »Mireille« im Palais Garnier, gute Güte! Das Bühnenbild soll auch eher an die breiten Kornfelder der Beauce erinnern als an die Provence, aber Hauptsache Provinz, hehe.

Beauce

Nicolas Joel ist ungefähr das Schlimmste, was der Pariser Oper pas­sieren konnte. Und dazu nach Gérard Mortier. Uuuuuh. Als ich kurz etwas zu der »Mireille« lesen wollte, habe ich einfach »mireille garnier« gegoogelt (es gab übrigens kaum eine wirkliche Mireille Garnier, ent­täuschend) und fand einen Verriss auf lemonde.fr. Und las: »On ne sache pas que Nicolas Joel …« – So! Für »Le Monde« schreiben Typen, die denken, tja, ein Konjunktiv in einem Hauptsatz sei mal wirklich wieder gut. Sie haben solche Regisseure verdient.

(Bildausschnitt: Wikimedia Commons)


En lisant la FAS du 25 janvier 2009

Leipzig, 28. Januar 2009, 18:20 | von Niwoabyl

Quelle admirable masse de papier ! Mes bras s’engourdissent déjà du doux fardeau qu’ils tâchent de maintenir à la hauteur (olym­pienne) de mon regard avide. Les francfortois (berlinois !) sont gens bien fortunés, de se farcir chaque dimanche un pareil canard !

Et cette couverture, cette couverture ! Où Helmut Schmidt tend (en effigie pur métal) à Müntefering une paluche énorme et grandiose sous les yeux bienveillants de l’Ayatollah Khomeyni.

FAS couverture (détail)

Le souffle déjà coupé, je m’apprête à franchir le seuil du sanctuaire où se révèlent les méandres (Windungen) du Zeitgeist (esprit du temps, pour autant que ça veuille dire quelque chose).

Oh ! Ah ! Mais ce sont d’autres « tronches amies » (Michel Audiard) qui me saluent gracieusement page 28 ! Le Houellebecq, le Houellebecq, plus baveux et relentifère que jamais, et surtout, surtout, ce bon Véhache, « ein Autor, mit dem ich mich in meiner Eigenschaft als Vollbartträger ganz besonders verbunden fühle » (Jules Ferry). Voilà pour nous consoler des âneries électronicolâtres et jeunistes des pages 13 et 23, héhé.

Pour le reste, bah, das Jahr (l’année) 1959 et son « Weltniveau »
(Hans Caius Enzenshügler), une actrice vous parle de ses rides, et il y a un nouveau musée de la bagnole à Stuttgart. Okay. Pas trop d’une semaine pour digérer ça. À dimanche prochain, chers amis lecteurs, « chers amis français » (Iris Radisch), à dimanche prochain !


Im Gewandhaus:
Tschaikowski und das Programmheft

Leipzig, 20. Januar 2009, 10:45 | von Niwoabyl

Letzten Donnerstag. Um 19:50 Uhr stand ich noch mit Paco an der Bar im »Cantona«. Aber schon 10 Minuten später saß ich im Gewandhaus beim: »GROSSEN CONCERT«.

Zuerst gab es Alfred Schnittke (absoluter Lieblings-Komponist der Gegenwart), dann ein bisschen Mozart zum Atemschöpfen. Und dann die herrlich schwülstige 6. Sinfonie des Tschaikowski, die sog. »Pathétique« (jaja, russischer Gallico-Chic pur). Also auf Raffinement wird spätestens dann beinahe gänzlich verzichtet, aber bitte, SO EIN SOUND!!!

Also, Konzert: grandios, Dirigent: toll bis eigenwillig, Pianist: überraschend bis diskutabel. Der eigentliche Star aber war, wie so oft: das Programmheft.

Als Beleg erinnere ich zunächst noch mal an das famose Programmheft, das die Dramaturgie der Leipziger Oper anlässlich der Premiere des skandalumwitterten »Fliegenden Holländers« zusammengebastelt hatte. Mit Auszügen aus Wagners revolutionären Jugendschriften, aus einem Buch über das Thema ›Zombies im unabhängigen amerikanischen Film‹, aus Cees Nootebooms »Ritualen«, und, und, und aus Michel Houellebecqs »Ausweitung der Kampfzone«. Super. Und noch ein bisschen Adorno dazu, hehehe.

Und auch in der gestrigen Aushändigung zum Konzert standen 17 ganz, ganz kleine Zeilen, die ich auf Anhieb als feuilletonistische Großtat betrachtete.

Nun hat es freilich mit Konzertheften eine andere Bewandtnis. Da wird in der Regel nicht zitiert, sondern ausführlich erklärt, in altbackener Konzertführer-Manier. Wenn die Oper also schon lange die Moderne akzeptiert, zum Teil begeistert aufgenommen zu haben scheint, bleibt man schließlich im Konzert beim Alten und Bewährten, um allen Bildungsbürgern noch zu ermöglichen, sich nach Herzenslust daran zu erbauen.

Und wenn es gilt, einen so saftigen Schinken wie Tschaikowskis 6. Sinfonie h-moll (»Pathétique«) zu erläutern, lässt man es sich ungern nehmen, ein bisschen ins Biografische hineinzuspielen.

Im Gewandhausprogrammheft werden wir also in aller Ausführlichkeit an die düsteren Umstände erinnert, die den Tod des prominenten russischen Herz-Schmerz-Komponisten umgeben. Schließlich handelt es sich ja um sein letztes Werk. Also, vielleicht ist er an Cholera gestorben, vielleicht hat er aber das infizierte Wasser absichtlich getrunken, und vielleicht, ja vielleicht ist es nicht mal ein richtiger Freitod gewesen, nein, der arme Pjotr wurde möglicherweise durch ein geheimes Ehrengericht zum Selbstmord verurteilt. Und hat dann eventuell Arsen genommen.

Nach einer vollen Seite düsterer Spurensuche in bester Thriller-Tradition (siehe Klaus Manns Tschaikowski-Roman) neigt sich aber die Pause ihrem Ende zu. Schon erklingen die Trompeten. Schnell zum Schluss kommen! Sonst beginnt uns noch die Musik vor Abschluss der Lektüre. Also, schnell zum Wesentlichen (Seite 13!):

»Wie es zu Ts plötzlichem Tod kam, wird wahrscheinlich niemals eindeutig geklärt werden können. Wenn diese Frage auch im Zusammenhang mit der ›Symphonie pathétique‹ immer wieder auftaucht, …«

Na ja, ein bisschen selbstreflexiv zu sein schadet ja nicht.

»… so hat sie doch letztlich für die Musik nur eine untergeordnete Bedeutung.«

Aber, aber, das ist ja verstörend! Das hätten Sie vielleicht früher sagen sollen! Was hat denn eine größere Bedeutung? Es bleibt spannend …

»Viel mehr als die Todesumstände sollte man über die Lebenstragödie …«

Das war’s also! Die Lebenstragödie! Mensch, das war knapp!

»… dieses äußerlich so erfolgreichen, …«

Ha, ha! »Äußerlich«! Wiederum Spannung pur! Und innerlich, bitte, innerlich?

»… aber zu innerer Einsamkeit verurteilten Mannes nachdenken, der so viel Liebe zu geben hatte und immer in Todesnähe lebte.«

Bum! Wir hofften es beinahe nicht mehr, schließlich ist sie da, die große Erschütterung. Liebe und Einsamkeit. Großartig.

»Aus der Tragödie seines Lebens …«

Lebenstragödie/Tragödie seines Lebens. Beinahe als möchte die Rezensentin ihren so gepeinigten russischen Liebling für Brahms‘ indiskutablen Vorsprung in puncto Variationstechnik rächen …

»… ist diese Musik hervorgegangen, die bis heute die Menschen so unendlich …«

Wieso unendlich? Es wurden doch nur 45 Minuten angekündigt … Ah, verstehe, vielleicht kommt noch was Abstraktes!

»… zu bereichern vermag.«

BEREICHERN! Auf einmal entdecken wir im Nachhinein, wie kunstvoll der ganze Unsinn arrangiert wurde. Von der glatten Wissenschaft­lichkeit (nie geklärt) über die entfesselte Leidenschaft (soviel Liebe hatte er zu geben! Ach!) zur Erlösung durch die Kunst, wohlgemerkt QUANTITATIV erfasst. Da ist unter der harmlosen Fassade des Salon-Gequatsches wahrlich der Teufel los.

Usw.